Ça se passe la nuit dans une grande ville. Un monsieur marche dans la rue et en voit un autre sous un lampadaire penché qui tourne autour du lampadaire. Le premier monsieur s’approche du second et au pied du lampadaire se trouve une grosse montre en or massif, mais le second monsieur semble ne pas la voire. Il tourne dans un sens et dans l’autre le regard baissé.
« Que faites vous demande le premier monsieur au second? »
– Je cherche mes clés dit il mais je ne les trouve pas. Ça fait quatre heure que je suis là et je ne trouve rien.
Vous pensez que vous les trouverez si vous rester encore une heure plus?
– Non, j’en suis convaincu. Je sais qu’elles ne sont pas là.
– Mais où sont elles alors?
– Un peu plus loin là bas fit l’homme d’un geste vague
– Pourquoi vous ne les cherchez pas là bas?
– Parce qu’il y a de la lumière ici, on peut mieux voir.
Mais pourtant vous ne voyez pas la grosse montre en or qui est là sous vos yeux?
Je cherche mes clés. J’ai perdu mes clés. Pas ma montre, mes clés.
Le premier monsieur se baissa pour ramasser la belle montre et s’en alla. L’autre cherche toujours.
Moralité : On cherche toujours là où il y de la lumière, là où on connait déjà, alors que ce que l’on cherche se trouve là où on ne connait pas, sinon on l’aurait déjà trouvé. Chercher veut dire fouiller dans l’obscurité et dans l’inconnu, aller vers ce que l’on ne connait pas. Ensuite on est tellement obscédé par ce que l’on cherche qu’on ne porte pas attention a tout ce qui pourrait être intéressant par ailleurs. Chercher ce qu’on ne trouve pas nous rend aveugle à trouver ce qu’on ne cherchait pas.
Moralité de la moralité : On se plaint de qualités que l’on a pas, tandis qu’on ne reconnait pas les qualités que l’on a. On cherche l’amour de quelqu’un alors qu’on ne porte pas attention à l’amour que quelqu’un d’autre nous porte. On envie le bonheur de l’autre, alors qu’on oublie de considérer le sien. Nous croyons que nos peines sont attribuable à ce que l’on voit ou perçoit, parce qu’on peut les voir et nous ne regardons pas les ressources qui sont pourtant sous notre nez parce qu’on pense d’abord au problème plus qu’à la solution.