D’où ça vient?

La musicothérapie est une discipline très ancienne qui fut pratiquée par de nombreuses cultures antiques (grecque, hébraïque, arabe et chinoise). Elle fait l’objet depuis la moitié du XX eme siècle d’un renouveau en Occident. Ce regain d’intérêt a conduit jusqu’à aujourd’hui encore à de nombreux travaux de recherche en psychiatrie, en psychologie clinique et en neuropsychologie. Elle est un sujet d’étude en cognition incarnée. Elle a des résultats positifs avérés sur le psychisme et sur l’organisme. Elle est compatible avec les axes cliniques dessinés par Gilles Deleuze, auxquels je souscris.

Pour qui?

La musicothérapie s’adresse aux personnes souffrant de dépression, d’anxiété et d’angoisse ayant du mal à verbaliser, aux personnes ayant des problèmes de peau, ou des problèmes de dissociations, ou qui sont sujettes à des troubles post-traumatique, souffrant d’hyperémotivité, deuils difficile,  souffrant d’insomnies, ayant des problèmes identitaires et existentiels, des difficulté mnésiques, souffrant d’un blocage de l’imaginaire et de l’expression des émotions. Et évidement aux personnes qui aiment la musique, ou qui ne l’écoute pas assez.

Pourquoi?

La musicothérapie est une technique immersive qui sert de support à des échanges verbaux.  Il s’agit d’une expérience d’état modifié de conscience (EMC) accompagnée. Cela peut être comparé à une séance d’hypnose ou de mindfulness.

La musique a des effets reconnus sur le corps. Elle régule le rythme cardiaque, la respiration, la tension et la fréquence des ondes cérébrales. Elle peut avoir un effet apaisant ou dynamisant et influer sur l’humeur. Elle s’inscrit naturellement dans une recherche ou une restauration d’une certaine harmonie intérieure. Elle peut jouer un rôle important sur la construction de la confiance entre le psychologue et son patient.

Comment?

Quant au fonctionnement de cette pratique il faut préciser tout d’abord qu’il existe deux types de musicothérapie : la musicothérapie active et la musicothérapie réceptive. Je pratique principalement la musicothérapie réceptive ou sonothérapie.

Une séance de musicothérapie réceptive consiste pendant l’audition d’un enregistrement de musique, à s’appuyer sur le rythme et la tonalité du morceau pour réguler sa respiration, relâcher ses tensions musculaires, faire taire ses voix intérieurs et surtout ses voix négatives, ralentir sa pensée, ressentir ses sensations internes, prendre conscience de sa présence au monde, s’oublier et laisser son imagination vagabonder. Elle se conçoit comme une méditation. Des souvenirs et des réflexions peuvent alors remonter à la surface. Le psychologue choisi les morceaux inducteurs à la suite d’un échange avec le patient, guide le patient dans les différentes étapes de la méditation, l’aide à avoir un meilleur retour sur l’expérience vécue, discute avec lui des ressentis traversés ou des idées apparues pendant l’audition. Une variante est possible dans certains cas en utilisant de vrais instruments et ou la voix, dans ce cas il s’agit d’une séance de musicothérapie active. Dans tous les cas, une séance de musicothérapie n’est   pas un cours de musique. Elle ne nécessite aucune compétence musicale préalable. Elle n’exclue aucun style de musique particulier et ne peut être l’objet d’aucun jugement de valeur sur les goûts musicaux des patients.

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